Amenra / Regarde Les Hommes Tomber – Live Paris 2015

Amenra / Regarde Les Hommes Tomber

Obscure Sensation

(par LeMasc)

Moment : 01/10/15.
Lieu : Divan du Monde (Paris 18ème).
Amenra / Regarde Les Hommes Tomber @Divan du Monde, Paris 01/10/2015
Cette date était réservée depuis un paquet de temps dans mon agenda, non pas parce qu’elle devait faire office de retrouvailles avec mon pote barbu et jeune papa Seb, mais tout simplement parce qu’une affiche comme celle-ci était juste immanquable…

Du coup, j’arrive carrément tôt sur la capitale, et trouve une place à 300 mètres de la salle en trois minutes vingt-deux. Je retrouve mon Seb et on profite du beau temps pour s’envoyer quelques tartines de houblon en terrasse en refaisant le monde et en attendant Luis, le troisième larron du périple.

L’heure tourne, on se dirige vers la salle en n’oubliant pas d’éponger les bulles avec un lance-pierre made in Ronald et on rejoint l’interminable queue de la rue des Martyrs qui, ma foi, s’écoulera relativement vite.

Une fois entrés dans le Divan, je me dirige direct au vestiaire déposer mon sac de boulot et rejoins mes deux loustics au bar afin de s’abreuver encore…

J’en profite pour essayer de trouver ma pote Marie, qui est encore dehors en fait.


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Regarde Les Hommes Tomber @Divan du Monde, Paris 01/10/2015


20:00, la lumière s’éteint et l’Exile commence.

A mi-morceau, l’arrivée de la batterie réveille mes sens, l’enchainement avec A Sheep Among the Wolves donne le ton et me permet de découvrir le nouveau chanteur, définitivement plus black, mais à la hauteur de mes espérances.

Regarde Les Hommes Tomber @Divan du Monde, Paris 01/10/2015
Regarde Les Hommes Tomber @Divan du Monde, Paris 01/10/2015


Les lights entre noir et rouge procurent exactement l’effet souhaité afin de me plonger dans l’ambiance dark de leur musique, et d’ailleurs les mélodies de Wanderer of Eternity – tiré du premier album – ne feront qu’une bouchée de moi, me projetant dans mes songes les plus lugubres.

Le choix de la set-list est fabuleux, un mix parfait entre le premier et le deuxième album (dont la chronique ne saurait tarder). Entre temps, Marie nous a rejoint, en plus et pour une fois, elle ne bosse pas et peut donc profiter d’une place de choix au balcon.

Regarde Les Hommes Tomber @Divan du Monde, Paris 01/10/2015
Regarde Les Hommes Tomber @Divan du Monde, Paris 01/10/2015


Le groupe continue de nous asséner son black metal hypnotisant, qui me ravit d’autant plus que je n’avais vu le groupe qu’une fois avant, à Nantes à la scène Michelet, et que ce soir dans de telles conditions de son et de lights, leur musique prend une toute autre tournure voire envergure.

Les titres du premier album, que je connais presque sur le bout des doigts, prennent une profondeur divinement maléfique ; je me tourne et regarde Seb, je ne suis pas seul à apprécier la performance des Nantais, et je ne répèterai pas ses propos imageant la joie ressentie mais je vous laisse imaginer… Et alors… le final, enchainant Thou Shall Lie Down et The Incandescent March : j’exulte, les premières notes de cette dernière s’avérant être juste une merveille ; ambiance, lourdeur, son, tout est là. Franchement, les gars la grande classe…

Regarde Les Hommes Tomber @Divan du Monde, Paris 01/10/2015


Les lumières se rallument, les sourires se lisent sur la plupart des visages, la pause s’impose… de mon côté, j’entre dans une grande discussion avec Marie sur tout et rien, sur la vie de tous les jours, la vie perso. Bref, tellement longtemps qu’on ne s’était pas vus, qu’il fallait bien ça, du coup la pause passera comme une lettre à la poste, en un éclair.
Set-list Regarde Les Hommes Tomber :

1) L’Exil
2) A Sheep Among the Wolves
3) Wanderer of Eternity
4) Ov Flames, Flesh and Sins
5) Embrace the Flames
6) The Fall
7) Thou Shall Lie Down
8) The Incandescent March

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Amenra @Divan du Monde, Paris 01/10/2015


21:23, l’éclairage disparait, c’est parti !

Cling-cling,
Yes !!! Boden !
Cling-cling,
Colin est à genoux, dos à nous,
Cling-cling,
Laissant la potence inversée sous le T-shirt,
Cling-cling,
Le batteur se met à tuber aussi,
Cling-cling,
La basse et les guitares arrivent crescendo,
Cling-cling,
L’ensemble prend de l’ampleur,
Cling-cling,
… la pression est à son comble
… et Bam ! Ça part, les lights deviennent hypnotiques, Amenra, quoi… les poils de mes bras se dressent, c’est démentiel… je regarde le public par-dessus la rambarde, tous les corps et les têtes oscillent en même temps suivant le rythme de ce titre extraordinaire, les frissons m’envahissent… bonheur…

Amenra @Divan du Monde, Paris 01/10/2015
Amenra @Divan du Monde, Paris 01/10/2015

Le titre terminé, l’ovation est à la mesure de la prestation et de l’affluence Ce soir Amenrafait, une fois de plus, salle comble au Divan du Monde et c’est mérité. Ils enchaineront avec deux morceaux de « Mass IIII« , Razoreater et Terziele qui enfoncent un clou rouillé dans une plaie déjà ouverte, grandiose. Je suis transporté, encore plus que la dernière fois au Glazart où je n’avais pas le même point d’observation, là au moins je vois ce qui se passe sur scène… Le début paisible de Nowena 9.10 conforte l’obscurité de la salle avant l’explosion et la lourdeur qui vont suivre, ce groupe est définitivement un truc de dingue. La musique me vrille la tête, je pars complètement ailleurs et me retrouve avec un petit sourire de satisfaction à la fin de chaque titre.


Amenra @Divan du Monde, Paris 01/10/2015


Avant dernier représentant de « Mass IIII« , Aorte, Nous Sommes du Même Sanglaisse planer une mélodie que j’ai tellement écouté qu’elle me parait être une évidence, et je ne suis pas le seul à en voir la réaction de la salle au moment où toute la puissance se lâche… Sublimissime !!!

Amenra @Divan du Monde, Paris 01/10/2015
Amenra @Divan du Monde, Paris 01/10/2015


Seul et unique représentant de « Mass III« , à mon grand regret mais bon, Am Kreuzprolonge mon voyage, je suis satellisé comme souvent quand j’écoute ce groupe, avec la puissance du son live en plus ; et donc quand Silver Needle/Golden Nail vient m’assener le coup de grâce, je ne peux que m’incliner devant tant d’émotions dégagées en une heure de temps, et ce sera, comme les habitués le savent, le morceau de clôture sans rappel, propre et net. Merci.

Set-list Amenra :

1) Boden
2) Razoreater
3) Terziele
4) Nowena 9.10
5) Aorte. Nous Sommes du Même Sang
6) Am Kreuz
7) Silver Needle/Golden Nail

22:23, le calme reprend sa place. Marie percute direct sur The God Machine en fond sonore, on redescend tranquillement, on s’approche du merch, Amenra ne fait pas de chichis et arrive quasiment aussitôt. J’en profite pour faire un cliché avec Colin (merci Marie !) et un avec Matthieu.

Je choppe le DVD de Marie « Backstage » que je chroniquerai bientôt… ah ? Un sms m’arrive, c’est Seb, ils se sont barrés avec Luis, bon ben tant pis… je sors rejoindre Marie et ses potes, on refait le monde, une photo promo « Backstage« , puis Marie doit re-rentrer dans la salle…

Quant à moi j’ai la route, on se dit à plus, et je me casse, il me faudra une centaine de mètres et la traversée du boulevard pour me rendre compte que je ne suis pas retourné au vestiaire récupérer mon sac, quel con… tout finira bien… Je remonte dans ma voiture et reprend la route pour une heure en compagnie d’Amenra, comblant juste mon manque à coup de The Pain is Shapeless, From Birth to Grave ou Ritual, afin de vraiment faire de cette journée une ode à ce groupe. Merci Amenra et Regarde Les Hommes Tomber.
Octobre 2015,
Rédigé par LeMasc.

Amenra / Regarde Les Hommes Tomber @Divan du Monde, Paris 01/10/2015

Regarde Les Hommes Tomber – "Exile" (2015)

(Par LeMasc)
Parution : Format : Label : Univers : Pays :
19 septembre 2015 LP Les Acteurs de l’Ombre Productions Post Black Metal France
Regarde Les Hommes Tomber - Exile (2015)
Track-list :

1) L’Exil
2) A Sheep Among the Wolves  YouTube
3) Embrace the Flames
4) They Came…
5) … To Take Us
6) Thou Shall Lie Down
7) The Incandescent March

https://bandcamp.com/EmbeddedPlayer/album=3864619326/size=large/bgcol=333333/linkcol=e32c14/tracklist=false/artwork=none/transparent=true/

Line-up de l’album :

Thomas : Vocaux.
A.B. : Basse.
R.R. : Batterie.
J.J.S. : Guitare.
A.M. : Guitare.

Membres additionnels :

Aucun.

Je peux vous dire que je trépignais d’impatience à l’idée d’écouter le successeur du premier album éponyme de Regarde Les Hommes Tomber. Car autant le dire tout de suite, même s’il y a belle lurette que j’ai lâché le black metal, car je n’y trouvais plus mon compte – sans doute lié au côté provocation de ma jeunesse – mais surtout ne ressentant plus de magie comme à la grande époque de Mayhem, Darkthrone ou Burzum. Je dirai qu’à part Samaelet Impaled Nazarene, mon oreille n’a pas suivi l’évolution des autres groupes (si on peut parler d’évolution pour certains…), peut-être ai-je eu tort, toujours est-il que c’est ainsi.

Comme lors de leur précédent méfait, le groupe installe une ambiance instrumentale aussi glauque qu’envoutante et place l’auditeur dans un état de semi-transe vraiment agréable tout au long de la montée crescendo de L’Exil.

Dès le deuxième morceau, A Sheep Among the Wolves, je me retrouve surpris (et ce sera le cas tout au long de cette première écoute), les morceaux s’enchainent mais ne me procurent pas le plaisir que j’avais pu ressentir lors de l’écoute du premier album. Ce dernier sortait complètement des sentiers battus, perturbait mes bases et ne me laissait pas croire que j’avais à faire à un album de Black tellement l’originalité m’avait pris à contrepied.
Aujourd’hui (après une seule écoute, j’entends), « Exile » ne me surprend pas – renouant avec le black metal classique sans doute – en raison d’un chant simplement plus conventionnel qu’apporte le nouveau vocaliste et les blasts si typiques au style étant plus présents. Le précédent me paraissait plus lourd et le chant d’Ulrich (Otargos) moins marqué ou plus original.

Mais je ne suis pas homme à me laisser influencer par une première impression ni par une seule écoute, surtout qu’il arrive qu’on ne soit pas dans le bon jour avec l’esprit ouvert. Et je crois que ce recul aura été plus que bénéfique, comme souvent, car je ne pouvais pas croire qu’après un tel premier opus, Regarde Les Hommes Tomber puisse me décevoir. Donc, réitérant les écoutes, je réussis à percer le secret et à entrer dans ce monde de chaos et de désolation afin de comprendre ce second album qui n’est pas une simple suite mais une façon différente d’aborder le monde des divinités qui ont créé les êtres que nous sommes…

Tout comme le précédent, l’architecture de l’album se présente en sept titres, articulés par un instrumental central, une intro toute aussi instrumentale, et une longueur quasiment similaire, voire légèrement plus courte de trois minutes, il me semble…

Les hommes n’ont qu’à bien se tenir car la musique assénée par Regarde Les Hommes Tomber – même si elle emprunte des riffs et des rythmiques à des styles bien différents tels que le post rock ou post HxC voire au sludge – vous amène à respecter l’histoire et à écouter ce nouvel orateur. Thou Shall Lie Down est une merveille en soi et provoque le voyage qui se perpétue en douceur au gré de The Incandescent March… afin d’aller renverser la divinité pour que les hommes bannis puissent récupérer le trône et à leur tour bannir Dieu…
Il m’aura fallu plusieurs écoutes, en effet, mais le plaisir reçu en échange n’en est que plus grand, et j’aurai été le plus grand des abrutis si je n’étais resté que sur cette première écoute. De plus, en discutant avec Seb, un fan invétéré, il a eu exactement le même ressenti après la première écoute, c’est donc bien un signe…

Ce disque est définitivement bon, pas aussi surprenant et novateur que son prédécesseur mais à la hauteur d’une deuxième salve faisant mouche. Je reconnais avoir pris mon temps pour arriver à percer l’intrigue, mais souvent on loupe certaines choses dans la précipitation. Donc oui, le premier avait bousculé les fondations du black metal ; le second reprend les bases en y mêlant l’originalité du précédent. Il faut juste entrer dedans, et ensuite le voyage se fait naturellement…
Octobre 2015,
Rédigée par LeMasc.

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Beyond the Styx – "Leviathanima" (2015)

(Par LeMasc)
Parution : Format : Label : Univers : Pays :
6 février 2015 LP Klonosphere Résolument Metal HardCore France
Beyond the Styx - Leviathanima (2015)
Track-list :

1) Quo Fata Ferunt
2) Autop6gorgones
3) Echidna’h
4) Kiss the Abyss
5) Code: orphan†age
6) Respice Finem
7) SanctuarINK YouTube
8) LupUS [feat. Ryan X] YouTube
9) VenOMEN (on!)
10) Insurr@ction
11) 101 Demons
12) Ødy55eu5

https://bandcamp.com/EmbeddedPlayer/album=2722378376/size=large/bgcol=333333/linkcol=0f91ff/tracklist=false/artwork=none/transparent=true/

Line-up de l’album :

Emile Duputie : Vocaux.
Adrien Joul : Batterie.
David Govindin : Guitare/Chœurs.
Anthony Mateus : Guitare.
Yoann Cesar : Basse/Chœurs.

Membres additionnels :

Aucun.

Alors, j’avoue, oui, quand j’ai ouvert l’enveloppe contenant le cd et que j’ai vu la pochette de l’album, je me suis demandé qu’est-ce que j’avais encore à chroniquer… malgré que j’ai sûrement dû dire ok au Boss quand il m’en a parlé… et bien que j’avais dû jeter une oreille vite fait dessus. Bref, comme on sait bien que l’habit ne fait pas le moine, j’enfourne la galette dans le lecteur et…

Beyond the Styx
… intro, on ne peut plus planante, riff de gratte qui scotche ma tronche dans le dossier du canapé : ben merde, si j’avais su ! Ca ne fait que deux minutes et je sens que ça va me plaire, c’est étrange ce pressentiment… Autop6gorgones m’empêche de me redresser, la voix d’outre-tombe est juste mortelle, le plan s’allège et devient saccadé, le chant se transforme : wahou, c’est terrible, l’alternance des chants, les plans mélodiques, le double kick, quelle richesse et ce n’est que le premier titre…

Echidna’h, mince j’ai changé de cd ? Ah, ben non, ambiance HardCore dès le début du titre avec les fameux chœurs si typiques au style ; mais non l’outre-tombe re-débarque, et le chant « deathchiré » aussi. Les mélodies de grattes aussi speed soient-elles font leur effet, et enfoncent le clou. Punaise comment qu’ça joue, et derrière Kyss the Abyss déboule pleine balle. La vache, je me dis que ça fait quatre titres que j’en ramasse plein les étiquettes, passage basse/batterie – Cloche de ride – Ding – et paf, rebelote ça martèle, j’adore…

Beyond the Styx

Les influences de différents styles se font ressentir, avec une grosse influence HxC. Code : Orphan†age démontre qu’ils savent alterner les plans saccadés et les blasts. Je ne suis pas au bout et déjà conquis par l’effet procuré et ouf, Respect Finem, impose un répit, qui me permet de m’extirper de mon canapé afin d’attraper la pochette pour trouver quelques infos supplémentaires mais complètement inexistantes sur ma version promo… mince, seule solution : Internet, on verra plus tard…

… reprise dans la dentelle et la tendresse avec SanctuarINK ; non je rigole ! On reprend le chantier là où il en était avant la pause déjeuner, et je me retrouve à me reprendre des uppercuts dans le menton, cherchant à me renvoyer d’où je viens, dans le fond du canapé… Je me laisse donc happé, car LupUS  invite à le faire, le riff de gratte juste planant, le retour des chœurs est à point nommé, l’outre-tombe se charge d’imprimer la lourdeur du passage, le double kick revient avec le « deathchiré ». Je suis conquis de chez conquis, l’ensemble tourne comme une horloge.
Et en fait au fur et à mesure que les titres s’enchainent, VenOMEN (on !) ou Insurr@ction, on arrive à vraiment comprendre ce qu’est le style de Beyond the Styx, et leur marque de fabrique se retrouve au fil de morceaux, riffs HxC entrecoupés de parties mélodiques, chant double du même chanteur, chapeau bas ceci dit en passant…


Beyond the Styx


La fin s’approche : 101 Demons, martèle, imprime, grave ce qu’il reste à prendre qui ne l’a pas été fait. La mélodie de gratte est juste sublime, la seconde gratte apporte le relief ; c’est du bonheur, franchement, je suis aux anges…

Le mot de la fin est porté par Ødy55eu5, qui nous emmène directement dans un autre monde, pas encore abordé de cette manière. Intro toute calme avec plein d’harmoniques, puis une rythmique un peu plus soutenue fait son apparition avant de revenir vers la lourdeur et des mélodies planantes. Un peu de double kick en arrière-plan soutenu par la deuxième guitare, puis solo. La fin semble s’annoncer d’une manière pas forcement attendue, car l’influence HxC se fait moins présente que sur les autres titres et le morceau est sublimé par les guitares vous emmenant dans la rêverie d’un dernier voyage… divin mais c’est la fin…

Beyond the Styx

Bon voilà, le dernier plan de guitare encore en tête, je retrouve un semblant d’énergie afin de me redresser et vous écrire ce que j’en pense au final… Et bien, c’est une grosse surprise, j’avoue, je n’y croyais pas au début et je ne l’aurai sûrement pas vu au milieu des nombreuses sorties qui arrivent chaque mois. Mais il faut dire que si je n’y avais pas prêté une oreille, je serai passé à côté d’un gros truc.

Le « vieux » metalleux que je suis, vous le dit, cet album est une tuerie en tous points car il condense beaucoup d’influences permettant d’enrichir un style déjà vu, revu et corrigé ici même par Beyond the Styx. Les Tourangeaux sont forts et cet album le prouve, donnant la suite au EP « Sloughing off the Shades » sorti en 2012, le niveau monte vraiment d’un cran, la production est puissante et la track-list judicieuse colle à l’ambiance désirée. La pochette inspire un autre style, tout pour se faire prendre à contrepied. C’est une grosse révélation pour ma part et j’espère bien pouvoir leur dire à l’occasion d’un concert afin de voir ce que cela donne sur scène. 
Septembre 2015,
Rédigée par LeMasc.
Beyond the Styx

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Obituary – "Inked in Blood" (2014)

(Par LeMasc)
Parution : Format : Label : Univers : Pays :
24 octobre 2014 LP Gibtown Music/Relapse Records Death Metal Etats-Unis
Obituary -
Track-list :

1) Centuries of Lies
2) Violent by Nature YouTube
3) Pain Inside
4) Visions in my Head
5) Back on Top
6) Violence YouTube
7) Inked in Blood
8) Deny You
9) Within a Dying Breed
10) Minds of the World
11) Out of Blood
12) Paralyzed with Fear

http://bandcamp.com/EmbeddedPlayer/album=2767196156/size=large/bgcol=333333/linkcol=e32c14/tracklist=false/artwork=none/transparent=true/

Line-up de l’album :

John Tardy : Voix.
Donald Tardy : Batterie.
Trevor Peres : Guitare.
Terry Butler : Basse.
Kenny Andrews : Guitare.

Membres additionnels :

Aucun.

Obituary, à l’instar de Napalm Death, fait partie des monuments du death metal, américain cette fois, surfant sur la vague du death metal made in Floride des années 90 représenté à l’époque par Death, Morbid Angel et Deicide pour ne citer qu’eux.

Formé en 1984 sous le nom d’Executioner, puis en 1985 de Xecutioner, c’est en 1987 qu’ils adopteront leur nom définitif d’Obituary.

Donc plus de trente ans ont passé, le neuvième album voit le jour maintenant, et le line-up est resté fixe en majorité avec un trio de base : les frères John et Donald Tardy, Trevor Peres puis Franck Watkins qui a quitté l’aventure en 2010 (remplacé par Terry Butler ; Six Feet Under, Death, Massacre). Ensuite les guitaristes de renom se sont succédés tel qu’Allen West, Ralph Santolla ou James Murphy pour laisser place aujourd’hui à Kenny Andrews (Pain Principle) ; alors avec tout ça, qu’en est-il de ce disque ?

Obituary


Alors dès Centuries of Lies, on en prend plein les étiquettes et la fougue est toujours présente. Les presque quinquagénaires sont toujours aussi en forme et les deux minutes dix suffiront pour le prouver et me remettre sur les rails de ce groupe mythique à la discographie référentielle.

Comme ils ont toujours su le faire, les passages mid-tempos sont toujours là, et les riffs qui tuent aussi (Violent by Nature, Inked in Blood ou Deny You). On atteint même les sommets de la lourdeur sur Pain Inside avec toujours notre John au sommet de son art dans son chant ; la douleur se communique par son atout principal, à savoir ses cordes vocales.

Il le démontre de manière remarquable sur le titre éponyme à l’album, Inked in Blood, où je dirai que l’agonie de l’outre-tombe se mêle à une souffrance semblant revenir de l’au-delà. C’est divin !

Mais avant de continuer sur les éloges de John, on peut quand même s’attarder sur l’ensemble du groupe et de sa prestation, comme sur Visions in my Head : la tuerie pure et simple, et ce dès l’intro charley en mid, double calée sur les cordes ; juste un tube ou comment enfoncer un clou en quatre minutes quatorze… Tout est parfait sur ce morceau, même le passage à la « Seasons in the Abyss » passe comme une lettre à la poste, ramenant une dernière fois le riff qui flingue pour finaliser ce titre parfait.
On sent bien – comme le sous-entend Back on Top– qu’ils sont bien revenus au sommet de leur art ; moi qui les avais un peu laissés de côté depuis « World Demise« , cherchant à l’époque de nouveaux sons mais laissant toujours trainer une oreille sur leur discographie sans pour autant approfondir le sujet.

Violence et deux minutes zéro six pour se faire botter le c** comme il se doit pour avoir presque pu penser qu’Obituary était devenu « has-been », sacrée remise en place. En tous les cas, respect les gars et promis, je ne recommencerai plus…
On parlait de lourdeur précédemment, et bien elle est toujours là : Within a Dying Breed, avec en prime des guitares bien grasses avec ce son typique du groupe qui ne les a pas quittés pendant toutes ces années et un riff bien marqué au bout de trois minutes. Franchement, on frôle l’extase et on imagine bien l’ensemble de cranes chevelus s’évertuer de haut en bas en cœur dans un pit…

Minds of the World ou le retour d’un morceau qui envoie le bousin comme dirait l’autre : rythmique bien soutenue, et refrain qui vous reste bien dans le cerveau, à tel point qu’on se retrouve à le fredonner en se baladant dans les rues bien longtemps après avoir cessé de l’écouter. Out of Blood se charge de nous remettre un carré en ligne une avant-dernière fois, au cas où les cervicales se seraient égarées de leur ligne de conduite…

Obituary

J’ai parlé tout à l’heure de tube avec Visions in my Head mais c’était sans compter avec Paralyzed with Fear qui fait office de référence tant par la totalité des signes représentant Obituary : le beat, les riffs, le chant, les solos. D’ailleurs ce dernier annonçant à trois minutes quinze la touche ineffaçable, le riff répétitif qu’on a qualifié de riff « mille ans » avec mon pote Fanfan, tout comme leurs intros de concert… Exceptionnel.

Je me retrouve donc en présence d’un album me faisant renouer avec tout ce que j’ai pu aimer sans y rester, profitant de toutes les nouveautés qui arrivaient et délaissant les groupes de mes débuts sous prétexte qu’ils avaient commis une fausse note… comprenez un album qui me parlait moins.
Je me rends compte que l’erreur, c’est moi qui l’ai commise déjà en ne cherchant pas plus loin que le bout de mon nez, et je m’en aperçois d’autant plus qu’à force de regarder le DVD « Frozen Alive » j’ai redécouvert Kill For Me… c’est pour dire…

Donc « Inked in Blood » m’a fait renouer avec mes bases, les classiques, et forcement là avec une de mes références en Death Metal, d’autant plus que c’est un des premiers groupes que j’ai vu jouer live. Ici avec cet opus, tous les ingrédients sont réunis et c’est du bonheur pour tout le monde. Ils ajouteront deux bonus sur la version deluxe, Intoxicated et Bloodsoaked, tirés de leur tout premier album « Slowly We Rot » en hommage aux vingt-cinq années les séparant.

A vous de juger, mais pour moi, absolument rien à dire, c’est vraiment que du bonheur, et depuis sa sortie il a rejoint la liste de mes albums de chevet.
Juillet 2015,
Rédigée par LeMasc.

Obituary

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Seven Hate – Live Savigny-le-Temple 2015

Seven Hate

Le retour des savonnettes

(par LeMasc)

Moment : 16/05/15.
Lieu : L’Empreinte (Savigny-le-Temple, 77).
Seven Hate @L’Empreinte, Savigny-le-Temple 16/05/2015
Après avoir pas mal réfléchi (ben oui ça m’arrive, même si ce n’est pas toujours bon…), j’ai fini par me décider à aller voir Seven Hate à Savigny-le-Temple au lieu de Paris la veille… tout ça pour de bonnes et simples raisons. D’abord le prix, ensuite, le stationnement… Ben oui, à Savigny garé à 50 m de la salle, alors qu’à Paris il aurait fallu que je parte le matin pour trouver une place… Donc mon choix fut rapide et j’ai enquillé les 110 bornes de chez moi à la salle en une heure quinze et me suis retrouvé seul devant la salle excité comme une puce à l’idée de revoir Diidoo mon pote de lycée, qui normalement doit toujours être le sondier de Seven Hate comme dans le temps.

Seven Hate_logo
Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015
20:08 les portes s’ouvrent enfin, et direct je reste scotché au stand merch’ ; je me mets à papoter avec le gars qui le tient. Je fais le beau car j’ai mis mon t-shirt Seven Hate que j’ai acheté il y a… 20 ans ! Ben ouais, à la MJC de Joué-les-Tours avec Abdomens, pfiou le coup de vieux…

Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015
Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015
Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015

Bref Diidoo arrive, et là on refait le monde autant qu’on peut dans le temps imparti, mission quasiment impossible, vingt ans à rattraper… Bref on boira notre bière tranquille en parlant des banalités et des potes de Saumur : Guillaume, Yann, PL, Manu des Ruda… Du coup, je ne verrai aucun des deux groupes de première partie, à faire resurgir le passé car c’est ça aussi cette tournée de Seven Hate : c’est le moyen de faire sortir les vieux comme moi de nos tanières et de se replonger quinze/vingt ans en arrière et voir si les copains ont encore la pêche ou si certains se sont empattés, qui est devenu tout gris. Bref un grand moment de communion autour d’un esprit skate-punk-rock…

Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015
Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015
Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015

Vers 21:30, ils montent sur scène et attaquent avec Ups & Down, normal. Je me rends compte que Seb a repris sa place de batteur/chanteur qu’il avait délaissé  de 2002 à 2003 pour n’être que chanteur mais qui du coup avait moins de charme, même si c’était Franck des Portobello Bones derrière les futs.

Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015
Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015

Ils enchainent avec Carry On, toujours tiré de « Budded« , puis Serial Tape Burner et ainsi de suite. Passeront près de vingt-cinq titres, voire que des tubes pourrions-nous dire. Tous les albums y passent et heureusement, pour une tournée de reformation ce serait dommage. Dans le désordre on aura : Golden Dream, Ban This, You Say!, Good Vibrations, Schizophrenia Love, Fickle, etc… Bon malgré ma demande de la fosse, ils ne joueront pas Winterhands  ni  Born To Sk8, ce qui fait qu’il n’y aura qu’un seul représentant de « The Weaning Day« , le premier album, mais bon ce n’est pas grave la prestation est excellente et le son aussi (merci Diidoo).

Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015
Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015

Le gros bémol de cette soirée sera l’affluence du public, ou la non présence de celui-ci devrais-je dire car on était trente à tout casser… Décevant, surtout pour ceux qui ont loupé ça, moi j’y étais et ça c’est bon ! Apparemment la veille sur la capitale, l’affluence n’était que de 200 personnes ce qui ne fait pas énorme non plus. Au bout du compte, je resterai un peu après le concert, le temps de faire une photo souvenir, de se dire à bientôt et de se motiver à prendre la route vers Dreux avec les savonnettes en fond sonore histoire d’aller se coucher tout propre.

LeMasc avec Seb et Diidoo des Seven Hate @L'Empreinte, Savigny-Le-Temple 16/05/2015

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Set-list Seven Hate :

1) Ups & Down
2) Carry On
3) Serial Tapes Burner
4) Good Vibrations
5) Matchless
6) You Say!
7) Thin Barks
8) Goddam City
9) 1850
10) Anxious
11) Golden Dream
12) Nothing
13) Shut Up!
14) Booze
15) Ban This
16) T-Rex Food
17) Anyway
18) Schizophrenia Love
19) Saturday Crime Fever
20) Fickle
21) Backwards
22) Values Here (Dag Nasty cover)
23) Batcha Hook

Juin 2015,
Rédigé par LeMasc.

Seven Hate @L’Empreinte, Savigny-le-Temple 16/05/2015

Napalm Death – "Apex Predator – Easy Meat" (2015)

(Par LeMasc)
Parution : Format : Label : Univers : Pays :
27 janvier 2015 LP Century Media Records British Grindcore Royaume-Uni
Napalm Death - Apex Predator – Easy Meat (2015)
Track-list :

1) Apex Predator-Easy Meat
2) Smash A Single Digit YouTube
3) Metaphorically Screw You
4) How The Years Condemn
5) Stubborn Stains
6) Timeless Flogging
7) Dear Slum Landlord
8) Cesspits
9) Bloodless Coup
10) Beyond The Pale
11) Stunt Your Growth
12) Hierarchies
13) One-Eyed
14) What Is Past Is Prologue
15 Oh So Pseudo
16) Adversarial / Copulating Snakes
17) Clouds Of Cancer / Victims Of Ignorance
Line-up de l’album :

Mark “Barney” Greenway : Chant.
Danny Herrera : Batterie.
Mitch Harris : Guitare.
Shane Embury : Basse.

Membres additionnels :

Aucun.

Donc me revoilà avec un groupe, si ce n’est pas LE groupe que je vénère le plus, le groupe de mon adolescence, celui grâce à qui j’en suis là musicalement aujourd’hui… NAPALM DEATH… créé en 1981 (oui, oui, vous lisez bien… 34 ans…) ça cause, hein ? Trente-quatre ans de carrière dans l’extrême sans un seul baissage de froc, moi je dis respect et c’est pour ça que j’ai choisi ce groupe pour mon retour et en guise d’hommage pour GG de Zikannuaire.


Napalm Death

Après une intro éponyme au titre de l’album de trois minutes quarante-six toute en ambiance malsaine comme il se doit, correspondant au malaise du message que veut passer le groupe concernant cette société de surconsommation où nous mangeons tout et n’importe quoi (peu importe la méthode de fabrication, nous pourrions même être les prochains…).

Ceci étant dit Smash A Single Digit vient remettre de l’ordre dans nos têtes qui n’attendaient que cette explosion d’énergie que seul Napalm Death sait nous assener. Du coup, les titres s’enchainent comme si chacun était le tube de l’album, les riffs martèlent à la méthode pur grind : court et efficace, deux minutes par titre en moyenne, on flirte avec le doom là… tellement c’est long… Non je rigole ! Le format idéal en fait, juste de quoi se mettre dedans pour passer à la suivante.
En fait Napalm Death, après seize albums, sait exploiter toutes les voies qu’ils ont pu prendre au cours des décennies pour en tirer le meilleur sans retomber dans la redondance et le déjà-vu. Un titre comme Stubborn Stains est juste une vraie tuerie, tout est à fond en permanence. Pourtant le morceau est long, on est dans les trois minutes et dès que le riff de la minute quinze arrive (il ne dure pourtant que 20 secondes) on a déjà envie qu’il revienne nous vriller la nuque… pfff quel bonheur !!!

Je parlais dans mon préambule de : « pas un baissage de froc », alors quand on prend des titres comme Timeless Flogging ou Metaphorically Screw Youon comprend tout de suite la signification de mes propos. Pas besoin d’avoir fait de hautes études, juste une envie commune de partager une suée dans un pit règlera le quiproquo s‘il a lieu…

Comme ils ont toujours su le faire auparavant mais pas de façon constante, Napalm Death nous sert ici avec Dear Slum Landlord un titre lourd et posé, qui aurait pu figurer dans la set-list qu’ils ont joués l’an passé en Hollande au Roadburn avec leur concert intitulé « The slow, painful, dirgy elements of napalm« , où ils n’ont joué aucun titre rapide, juste des morceaux lourds et ambiants. Respect, il n’y a qu’eux pour le faire et avoir toujours la classe.

Napalm Death

Après cette intermède revigorante, place à l’éjection des derniers membres qu’il me reste… Cesspits et malgré le titre, on est bien loin d’un morceau de merde : une tuerie d’un bout à l’autre, je dirai presque l’hymne de l’album. Un riff qui m’a imprimé un plat sur le front à force d’y recevoir ma table pendant la rédaction de ces lignes…

Punaise, nous ne sommes qu’à la moitié de l’album et je suis déjà mort… quelle débauche de violence, un régal auditif. Les blasts sont juste monstrueux sur Stunt Your Growth et Danny n’a jamais été aussi à l’aise. Et que dire, des riffs qui au fur et à mesure mettent en valeur la patte Napalm Death, Bloodless Coup celle que Mitch entretien depuis plus de vingt-cinq ans. Sa présence étant mise en valeur encore un peu plus derrière le micro sur Beyond The Pale.

Quand on parle de riff, on en prend un bien napalméen lorsque Hierarchies démarre. Simple, efficace et dans la gueule, voilà tout !! Cerise sur le gâteau, un petit passage un peu planant nous permet une reprise de souffle bien méritée.

Napalm Death

Ce n’était qu’un leurre, le marathon du blast a repris : One-Eyed et ça envoie encore du lourd, le chant est explosif à souhait, je n’ose pas imaginer un titre tel que celui-là en live, un pit de folie !!!

What Is Past Is Prologue et Oh So Pseudo font partie de la version digipack dont je me suis fendu, (ben oui on est fan ou on ne l’est pas) auxquels il faut aussi rajouter Clouds Of Cancer / Victims Of Ignorance donc trois titres supplémentaires, pour une version magnifique en digibook de vingt pages contenant les paroles ainsi que des illustrations bien terribles sur le thème de l’album. Au passage ces trois titres, comme bien entendu, sont absolument incontournables…

L’avant-dernier titre de ma version et le dernier de la version cristal, Adversarial / Copulating Snakes, est un pur morceau de Napalm Death avec tous les ingrédients nécessaires pour se péter les genoux à coup de front, s’allonger le coup de trente centimètres et perdre ses globes oculaires à force de remuer la tête dans tous les sens…

Voilà, au risque de me répéter au fil des ans mais à chaque sortie d’album, j’ai l’impression d’avoir entre les mains un des meilleurs albums de Napalm Death jamais réalisé. Alors soit c’est vrai – mais quand j’écoute les autres, ils sont toujours aussi excellents – soit Napalm Death arrive à me faire oublier quelques instants qu’ils ont un gros passé, comme si c’était leur premier disque.

Franchement, ils sont toujours au top, rien n’est à jeter, pas une faute de goût, pas une faute de style, pas une faute de riff, ils sont toujours chauffés à blanc sur des charbons ardents. The Code is Napalm Death, Long Live The Code !!!

A toi Gérard.
Mai 2015,
Rédigée par LeMasc.
Napalm Death

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Leïtuss – "141A2" (2014)

(Par LeMasc)
Parution : Format : Label : Univers : Pays :
24 octobre 2014 LP Zigouane Prod Metal Français qui dépote France
Leïtuss - 141A2 (2014)
Line-up de l’album :

Yo : Vocaux.
Patapock : Basse.
Jean-Rhum : Batterie.
Tof : Guitare.

Membres additionnels :

Aucun.

Par où commencer…pfff… pas facile, une histoire de potes…un line-up de presque vingt ans, ben ouais, quoi dire pour les présenter à part que je les connais depuis leur débuts, du temps où ils s’appelaient encore… chut ! Il y a des secrets qui sont encore bien gardés. Je me rappelle même avoir ouvert pour eux avec mon groupe à la fin des années 90 à la grande vignolle… ça ne nous rajeunit pas. Bref, ça ne les présente pas vraiment, mais bon c’est pour situer le contexte.

Leïtuss

Donc presque vingt ans d’existence, un EP éponyme 6 titres en 2003, un album « Rappel au désordre«  en 2008 ; un style proche de Lofofora qui est indéniable, mais bon, quand on fait du metal avec un chant français, c’est souvent la référence que l’on cite. Bref, Leïtuss n’a jamais renié l’influence, au contraire, et durant toutes ces années malheureusement à ne tourner que trop localement, ils n’ont pas « baissé leur froc » et ont pris leur temps pour nous présenter ce nouvel album de 2014… Ben quoi ? Six ans après, et alors si ça en valait la peine…
Leïtuss

Donc, après un vieux son de gratte à la sonorité bien craquante comme un vinyle, le riff vous saute à la gueule (oui je vais être un peu vulgaire, mais quand on écoute Leïtuss, on a envie de faire sortir la bête qui est en nous), les textes d’Egarépercutent, couplet soutenu par une basse bien percutante, la pression monte, le refrain explose martelé par la double, c’est monstrueux, et quel son !


Pas de pause, 141A2 déboule. Même remède et donc même punition, les breaks sont super bien pensés, avec des subtilités tel « qu’il n’y a qu’ici que je respire » où l’on entend juste après une respiration, j’adore. Quant à la signification de 141A2, qui est aussi le titre de l’album, alors je vais vous le dire, et bien ça veut dire que vous pouvez vous gratter car j’ai promis de ne pas révéler le secret…
« Parce que rien ne change«  : et voilà, encore un tube, petite gratte de départ et gros riff derrière, les progrès de Yo au chant sont faramineux ; non pas que les autres n’ont pas évolué, mais Yo possède désormais une voix à en faire pâlir plus d’un… Et on s’en rend compte tout au long de l’album. Les refrains qui matraquent et entêtent sont quasiment permanents en particulier sur Crache ou …Que l’on tombe, cette dernière étant introduite par Il se peut… qui permet de faire un break au milieu de l’album afin de souffler un peu, et forcement de reposer mes cervicales qui commencent à crier à l’agonie.

Les textes sont percutants et enfoncent le clou du constat d’une société qui met à mal beaucoup de gens. On sent bien le vécu des différentes galères que les gars ont pu rencontrer mais sans à avoir la volonté de faire une critique ouverte et facile. Les mots sont posés avec subtilité, tout est plus ou moins imagé. On est loin d’un constat gratuit. C’est fort.
On notera la présence de Pierrot de Subsonic sur Résigné,morceau qui sonne super puissant façon rap/metal. Le gros son est encore là, les plans de double de Jean-Rhum tabasse la cervelle. C’est juste du bonheur et on crie encore : « Résigné !!! ». A faire partie des perdants !! (Tiens, tiens, je m’y retrouve bien moi là).

Petite guitare en intro, et Bam ! Ca balance direct en pleine face, « En Surface« , sûrement un de mes titres préférés. Tous les ingrédients sont là, afin qu’une fois la préparation en place, mon front arrive à atteindre mon genou, le régal du headbanging. Du coup, comme je n’ai jamais assez mal (ouais j’aime ça). Je te mangerai froid viens me laminer « la goule » comme on dit chez nous dans le saumurois, et le rythme bien soutenu ne laisse pas de temps pour constater l’étendue des dégâts…
Après tout ça, le rouleau compresseur n’a toujours pas fini de me passer dessus : faut dire que je ne suis pas facile à écraser. L’ensemble des instruments se met en action en une sorte de grondement afin d’amener puissamment mais gentiment Si je reste(qui n’est pas violente en soi mais qui percute bien encore) afin d’amener Sur ma langue(qui est en fait un vieux morceau car étant sur la toile depuis au moins trois ans. Mais ici ça permet de l’avoir sur une galette avec un gros son. En plus, c’est un des morceaux préférés de mes enfants, donc je l’écoute plus que régulièrement ; et forcement, on n’a pas le choix, le refrain, on l’a pour la journée…
L’album se termine sur une reprise de Renaud : Tu m’auras pas, mais comment dire… quelque peu, euh… légèrement plus pêchue… Et oh, c’est Leïtuss quand même, on n’est pas là pour enfiler des perles ! On notera le solo de Pierrot (hé oui un autre), le requin de studio.

Leïtuss


Bon voilà, l’album terminé, on n’a qu’une envie c’est le remettre. Il passe tout seul; il démonte et m’a remis d’accord avec ce style. Moi, qui à la base, suis plutôt metal violent – voir extrême ou torturé – j’ai vraiment pris du plaisir et j’en prends encore. Franchement, la production est au top, les textes sont excellents. Les morceaux s’enchaînent comme une lettre à la poste ; les riffs de grattes sont ravageurs et la section rythmique n’a jamais été aussi présente. C’est du bon voir même très bon, et je pense qu’ils méritent de tourner au niveau national car ils ont vraiment un bon produit entre les mains.

Si toutefois, vous doutiez de mes propos en raison du fait que je les connais depuis longtemps, tentez l’expérience par vous-même, je pense que vous risqueriez de tomber et d’être accroché…


Décembre 2014, 
Rédigée par LeMasc.



Leïtuss
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Site de Patapock (basse) : Profil Facebook

Dark Tranquillity – "Construct" (2013)

(Par LeMasc)
Parution : Format : Label : Univers : Pays :
24 mai 2013 LP Century Media Records Death mélodique Suède
Dark Tranquillity - Construct (2013)
Track-list :

1) For Broken Words
2) The Science of Noise
3) UniformityYouTube
4) The Silence in Between
5) Apathetic
6) What Only You Know
7) Endtime Hearts
8) State of Trust
9) Weight of the End
10) None Becoming
Line-up de l’album :

Mikael Stanne : Chant, paroles.
Niklas Sundin : Guitare.
Martin Henriksson : Guitare, basse.
Martin Brändstörm : Claviers, programmation.
Anders Jivarp : Batterie.

Membres additionnels :

Aucun.

Bon, Dark Tranquillity, tout le monde connait, premier album en 1993, en pleine période fast du death et de ses dérivés. Samael est entre « Blood Ritual« et « Ceremony of Opposites« , ben oui, je suis fan, du coup je passe complètement à côté de Dark Tranquillity. Par la suite je récupèrerai « The Mind’s I« puis « Projector« ,  donc plutôt des albums charnières mais sans jamais n’avoir été fan non plus. J’apprécie mais voilà, tout ça pour que vous cerniez bien ma façon d’aborder cet album, n’ayant pas écouté le groupe depuis des années et étant attendu au virage par un vieux fan…Vlad…

Dès l’intro, l’ambiance de For Broken Words, appelant à s’interroger sur soi-même, martèle d’entrée de jeu. Bien sûr ce n’est pas sans me rappeler une de mes références du genre, à savoir Samael (comment je les ai replacé…) même si ce n’est pas pareil, la Suède contre la Suisse, mais l’ambiance qui s’en dégage et le chant m’y font penser. Ca commence bien et ça me plait.

Façonnée à notre image, la science du bruit est là, je vous le dis, l’ambiance est top, la réverb sur le chant donne une ampleur magistrale, la mélodie excellente. J’ai l’impression d’être passé à côté d’un groupe pendant quelques années ; le break à la suédoise est énorme, j’adore, ça entête. Les subtilités des guitares sont les bienvenues, je me régale avec The Science Of Noise ! Yeah !

Le contraste arrive avec Uniformity, une intro bien électro puis une ambiance qui vient se mettre en place avec des growls sur un thème au piano. Mais le chant clair qui suit me surprend, cela ne dure pas et les growls sont de retour. L’ambiance reste dans la lignée des deux premiers titres, mais bon ce chant clair… et la structure du morceau ne me conviennent pas…
L’intro un peu facile de The Silence in Between n’est qu’un leurre car la puissance est de retour, le rythme a augmenté par rapport à la précédente. On se retrouve bien en présence de Dark Tranquillity, intense mélodie. Même quand le break « atmosphérique » vient s’immiscer, tout rentre rapidement dans l’ordre… je crois que je ne suis peut-être pas fait pour ça… continuons. Nous verrons… Apatheticdémarre comme il se doit, rapide et soutenu. Le passage planant assure remarquablement, je prends vraiment du plaisir.

What Only You Know démarre fort mais le chant clair fait son retour, alors ce n’est pas forcément un problème car dans leurs vieux albums (ceux que je connais, du moins) cela avait un effet assez convaincant, mais là je trouve que ça sonne un trop pop, et les sonorités du clavier derrière les growls me dérangent franchement, je passe…

Entre indus et death, Endtime Hearts assène une rythmique soutenue qui remonte dans mon estime, même si certains thèmes utilisés ne sont pas forcément à la hauteur du groupe. Je les qualifierais même d’easy-listening. J’avoue ne pas comprendre la démarche du groupe, tantôt facile, tantôt death, tantôt heavy… difficile de ne pas être partagé.

State of Trust… aie… je crois que c’est reparti avec le côté clair, mais là c’est pire. Ca sonne vraiment pas génial et je me demande si je n’ai pas changé de groupe sans le faire exprès, c’est insupportable. Autant quand la puissance du death amplifiée par les growls est là, j’adore ; autant quand l’autre face (métal à nénette, si je puis me permettre) je n’adhère pas du tout. Allez ! Suivante !

Ah et bien voilà, ça c’est le Dark Tranquillity que j’aime, ça joue vite, les breaks sont entêtants comme il se doit, avec de gros riffs bien lourds et un vrai chant pour le style. Bon j’exagère le chant clair peut apporter une ambiance mais tout dépend comment il est utilisé.  En tout cas Weight of the End sonne comme il se doit à mes oreilles d’enfant gâté par le death violent.

Une nappe calme annonce un thème qui me transporte littéralement, la pression retombe et le clavier vient imprimer l’ambiance. Le chant limite black metal est de retour, j’adore. Tout dans la tristesse, les paroles correspondent parfaitement aux morceaux traitant d’une mort certaine et du retour à la poussière, le tout sur un tempo très lent. Sans conteste, None Becoming, un des meilleurs titres de cet album avec les deux premières, en tous les cas pour ma part.
Alors voilà, maintenant il faut conclure… Et bien, il est vrai que beaucoup de passages m’ont plu mais beaucoup d’autres beaucoup moins, et je dois avouer que le moins l’emporte. Je trouve cet album décevant. Moi qui m’attendais à prendre une bonne baffe par une des références du genre, et bien je me retrouve en possession d’un album de death metal mélodique « gnan gnan »… J’ose espérer qu’ils reverront leur copie pour le prochain car ils vont certainement y laisser des fans… à mon avis… désolé Vlad…


Mai 2014, 
Rédigée par LeMasc.



Dark Tranquillity

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Cortez / Mur – Live Paris 2014

Cortez / Mur

Phoebus ou fessée… ?

(par LeMasc)

Moment : 13/02/14.
Lieu : Le Klub (Paris 1er).
Cortez / Mur @ Le Klub, Paris 13/02/2014
Me voilà parti pour la capitale en ce jeudi soir, direction le Klub, plein centre, le premier arrondissement, on ne peut guère mieux faire. Il s’agit maintenant de trouver une place de stationnement, ce que j’arrive à faire à moins d’un kilomètre de la salle en environ trente-cinq minutes, beau score tout de même… deux coups de fil plus tard je me retrouve avec Krys, en bas afin de boire une mousse, le temps qu’ils finissent leurs balances, en attendant Sebastien qui finalement ne viendra pas… Krys me raconte qu’il est parti avec le gratteux de Cortez pour aller acheter une guitare car ils se sont fait voler les leurs à Bruxelles la veille mais ceci j’y reviendrai, donc, laissons place au show.

Mur_logo
Toujours affalé au bar, j’attends le début de Mur, j’aperçois des gars de Comity, le batteur de Cowards, puis Krys me présente sa femme et Chris de Dooweet, du coup on fait un brin de causette au fur et à mesure que la microscopique salle se remplit. Puis Mur monte sur l’énorme scène : non je plaisante, les cinq lascars ont bien du mal à se loger dessus, entre la batterie, le claviériste qui risque d’attraper un torticolis à cause de la poutre sous laquelle il se trouve, mais rien ne les démotivera.

Mur
Mur


Mur assure sa prestation avec ferveur et une semaine après son divorce d’avec In The Guise Of Men, je retrouve un Krys épanouis et prêt à en découdre. Pour ma part, c’est la découverte, et je dois avouer que je ne regrette pas de m’être bouger le cul pour venir. Les titres sont juste énormes, une ambiance bien malsaine se dégage, amplifiée par la lumière très sombre et principalement dans les tons bleus. On a presque du mal à apercevoir chaque musicien ; mais ce n’est pas grave, je commence à recevoir un semblant de claque sur  les fesses. J’apprendrais par la suite que la set-list n’est pas compliquée : ils jouent les cinq titres dans l’ordre de l’EP et ça passe comme une lettre à la poste. Hermetic Party enfonce le clou grâce au refrain qui martèle le cervelet, c’est énorme.

Mur
Mur

Alors la recette post-HxC agrémentée de clavier existe déjà, genre Asidefromaday pour ne citer qu’eux, mais Mur dégage un truc différent. L’ambiance malsaine qui se dégage de leur musique colle à la peau comme une vieille sueur poisseuse, et c’est vraiment une bonne sensation. D’ailleurs Feed the Swamp renforce un peu plus ce sentiment. Le côté malsain arrive alors à son apogée quand ils entament le dernier morceau qui en dit déjà long par son titre : I’d Rather Have You Dead Than Pregnant… Ca gueule, ça tabasse, et tous les instruments se lâchent afin de laminer ce qu’il reste de vous après cette expérience. Respect les gars !

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Set-list Mur :

1)       Hugo Suits
2)      Hermetic Party
3)       Feed The Swamp
4)     Dominance
5)      I’d Rather Have You Dead Than Pregnant

Après tout ça une petite pause s’impose comme on dit. J’en profite pour remonter à la surface terrestre, histoire de s’aérer et de s’abreuver avant de s’y replonger… en même temps vérifier les messages en reprenant le réseau… rien, tout va bien… Je retourne donc dans les contrebas de la salle en achetant au passage l’EP de Mur quand soudain une espèce de son étrange saturé parvient à mes oreilles mais pas comme si un groupe jouait ; mais plus comme un sample… c’est ça bordel !! C’est le sample de…

Cortez_logo

Borrelia ! Bon sang Cortez est sur scène, je me fraye un passage pour pouvoir être devant la scène avant que tout le monde se soit rendu compte que ça commençait… et bam ! C’est parti. Quelle énergie ! Je commence déjà à être transporté, et la suite est sans ménagement : Un lendemain sans Chaine…, Arrogant que nous Sommes… les petits poils du cou et des bras se dressent, la sensation est merveilleuse, j’entre de tout mon être dans leur monde, c’est divin.

Cortez
Cortez

Le trio (car c’est un trio) : oui je sais ça peut paraitre anodin mais pas quand on écoute  l’album et que l’on se retrouve devant juste un batteur, un guitariste et un chanteur, moi, en tout cas, je ne le savais pas…Et quel batteur ! Il envoie du lourd, ça joue fort avec une toute petite grosse caisse. Le guitariste, quant à lui, possède un nombre de pédales à y perdre son latin ; il m’expliquera à la fin du show que la plupart sert à amplifier le signal au niveau des différents amplis, et puis tout un tas de trucs de guitariste que je ne comprends pas forcement. Le plus terrible dans l’histoire comme je le disais au départ, c’est qu’il s’est fait voler ses deux guitares la veille à Bruxelles et, étant luthier, ses bijoux qu’il avait lui–même confectionné. Il a donc acheté une guitare vite fait à Paris dans l’après-midi et a assuré sa prestation comme un chef ce soir…

Cortez
Cortez

Bref les titres s’enchainent : El Vetic, je suis dans un état second, puis Au-delà des flots j’accède à la lumière… en gardant mon calme car j’ai une bande de trois lourds bien éméchés qui me casse les co..lles depuis un moment, mais bon faut faire avec… Transhumance… le chanteur me fascine, c’est juste incroyable d’arriver à dégager une telle émotion d’un chant aussi torturé en live… Ah ! Krys me fait signe avec une pinte à la main et je me laisse tenter, profitant de la montée plus calme du passage pour le rejoindre… les frissons m’envahissent, j’exulte la banane rivée sur le visage. Mon point de vue change, je me retrouve à observer le groupe par le côté droit et c’est pas mal du tout, surtout que j’ai perdu les relous dans l’histoire…

Cortez
Cortez

Nos souvenirs errantsenfonce le clou du voyage, j’ai l’impression d’avoir le froc sur les talons et qu’un bourreau me fesse à chaque coup de grosse caisse : sensation étrange et divine… puis le dernier titre pointe le bout de son nez… le chanteur l’annonce : Temps Mort et là j’en profite pour vous le faire partager en vidéo, je me cale et me régale tout en état second que je me trouve… sublime…

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Set-list Cortez :

1)       Borrelia
2)      Un Lendemain Sans Chaine…
3)       Arrogant Que Nous Sommes
4)     b.M.T.v
5)      Idylle
6)      El Vetic
7)      Au-delà Des Flots
8)      Transhumance
9)      Nos Souvenirs Errants
10)  Temps Mort
Cortez aura joué quasiment la totalité du dernier album Phoebus, en commençant leur show par le dernier titre et en finissant par le premier et par la même occasion. Is auront réussi à me mettre la fessée de l’année, j’en reste pantois, et dès que j’écoute l’album je revis ce concert à chaque fois. Ce fut intense et à mille lieues de ce que j’espérais. Bravo ! Chapeau Bas !

Il est temps pour moi de m’enquiller les quatre-vingt-dix kilomètres qui me séparent de chez moi en n’omettant pas de mettre trois fois d’affilée l’EP de Mur afin de bien dormir en arrivant…


Mai 2014,
Rédigé par LeMasc.


Cortez / Mur @ Le Klub, Paris 13/02/2014

Magoa / In The Guise Of Men / Idensity – Live Herblay 2014

Magoa / In The Guise Of Men / Idensity

In the guise of goodbye…

(par LeMasc)

Moment : 08/02/14.
Lieu : La Luciole (Herblay, 95).
Magoa / In The Guise Of Men / Idensity @ La Luciole, Herblay 08/02/2014
Nous voilà samedi, fin d’après-midi, je prends la route vers la capitale, du moins la banlieue ouest/nord-ouest, direction Argenteuil exactement histoire de récupérer mon pote Fanfan, afin de se faire un petit concert ensemble, comme d’hab quoi, et en se faisant, au passage, un petit couscous au palais de Souss avant d’entamer les hostilités.



Idensity_logo

Quelques minutes après notre entrée en salle, le premier groupe Idensity ouvre le bal. Formation parisienne tout comme les trois qui joueront ce soir, Idensity marque la différence avec une présence féminine au violon, et il faut reconnaitre que le côté charme fait toujours son effet… Mayline violin……. wahou……

Idensity

Le groupe nous fera un petit set de sept titres introduit par Chronicles dont l’intro sur sample est entièrement jouée par le batteur, et ça, ça le fait. Ensuite, je ne noterai que l’excellent Sekhme, non pas que ce ne soit pas bon, mais plutôt que je découvrais le groupe, du coup, mon ressenti est un peu faussé. Idensity impose un metal planant et prenant mais qui malheureusement manquera de son, du moins de puissance, afin d’en apprécier toutes les subtilités. Sur disque leur musique est envoutante, par ses mélodies rehaussées par le violon et les alternances de chants growl et clair.

Idensity
Idensity

Dommage, ça m’aura un peu gâché le plaisir de la découverte et la vengeance du houblon aura raison de moi, j’avoue je suis faible….. Ceci dit, cela reste un groupe à surveiller de près.

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Set-list Idensity :

1)       Chronicles
2)      Over The Abyss
3)       New Year Eve
4)     The Seven Seals
5)      Sekhmet
6)      Typhon
Annunaki





In The Guise Of Men_logo

In The Guise Of Men

C’est au tour d’In The Guise Of Men de monter sur scène. Après l’intro, Blue Lethe vient tout de suite mettre les choses en place. Le son est bien là, mais quelque chose me chiffonne dans la prestation, comme si un truc ne tournait pas rond… même si le mélange de style n’est pas forcement évident, la dernière fois à Argenteuil ou sur disque le phénomène ne me sautait pas au visage comme ça… Bref Violent Overthrowet Suicide Shop mènent la danse comme il se doit, le guitariste comme à son habitude tourne en rond comme si il était habité par une sorte de crise… Puis vient Drowner, j’adore, quel chant sur celle-ci, elle me colle direct les petits poils des bras debout, comme diraient les jeunes : « c’est ça que c’est bon !! »

In The Guise Of Men
In The Guise Of Men

Sale Paradiseprendra le relais, je me demande encore comment le bassiste fait pour encore se tenir debout tellement il descend bas par moment… pas au niveau des notes mais au niveau de la basse vers le sol, limite il la pose sur scène… Avant de lancer Dog Man Transposition, Krys, le chanteur annonce qu’il quitte le groupe. Ah, c’était donc ça le truc qui me tarabustait, en plus qu’après réflexion, on voyait bien qu’il manquait de présence, physique bien entendu, car la voix, elle, était bien là, et ce Dog Man Transposition fut donc la conclusion de Krys avec ce groupe. Mais à suivre car connaissant le bonhomme……………. hein Michel ?

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 Set-list In The Guise Of Men :

1)       Intro
2)      Blue Lethe
3)       Violent Overthrow
4)     Suicide Shop
5)      Drowner
6)      Sale Paradise
Dog Man Transposition





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Magoa

Une tartine de houblon supplémentaire, offerte cette fois par Lilith, les discussions fusent sur pas mal de sujets car le petit groupe ne s’est pas vu depuis un moment… Bref, on ne patientera pas longtemps avant que Magoa prenne le dernier relais…

Magoa
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C’est donc une formation en grande forme que je découvre, car à part un ou deux titres sur la toile, je ne possède pas encore l’album et donc découvre au fur et à mesure leurs différents morceaux. Et je peux vous dire Messieurs, Dames, que ça dépote sévère… et donc Eat You Alive suivi d’Estamos Locos – celle-là je la connais – impriment tout de suite les règles de base du groupe.

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J’en connais pas mal qui pourraient prendre deux ou trois leçons car malgré une salle pas forcément très remplie, le groupe se donne comme si elle était comble, chapeau. Tout est carré, ou presque mais j’y reviendrais, le son est nickel, un peu normal c’est Ed derrière la table… les titres s’enchainent. BN (Lolo) fait le show dans le pit, avec toutes les « Hard-Core et graphie » qui vont bien… Party Time d’enfer, Max Bet énorme avec le petit passage planant, Cyd (chant) est en forme et c’est bien cool de voir un groupe se donner comme ça surtout quand c’est mérité.

Magoa
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Betraying Graceintroduit le dernier tiers du concert, et quel morceau, un tube interplanétaire, une tuerie diraient mes enfants dont ce morceau est presque un hymne et qu’on écoute régulièrement ensemble… Ailleurs enchaine, suivi de Broken Record et de There Is No Tomorrow. Et voilà, le dernier album aura été joué en entier ; ils concluront avec Animal d’un précédent EP. Ce fut vraiment excellent et je crois pouvoir dire que c’est un groupe à suivre car c’est carré, ça envoie. Il manque plus qu’un petit backdrop en fond de scène et le tour est joué…..

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Set-list Magoa :

1)       Eat You Alive
2)      Estamos Locos
3)       Wall Of The Damned
4)     Party Time
5)      Max Bet
6)      Forgotten Saints
7)      Betraying Grace
8)      Ailleurs
9)      Broken Record
10)  There Is No Tomorrow
11)    Animal

Bon je déconne pour le backdrop, en fait le lighteux, malgré l’insistance d’Ed, ne captera pas qu’il faut aller décrocher le drap qui est devant afin que le groupe puisse jouir de tous ses moyens. Mais rien n’y fera et la prestation ne s’en sentira pas non plus. Du coup on fera une petite photo tous ensemble une fois la salle vidée, histoire de rigoler encore une fois. Merci les gars c’était cool, et un grand merci à Seb de la Luciole.

Magoa / In The Guise Of Men / Idensity @ La Luciole, Herblay 08/02/2014

Après tout ça, et bien on est rentré chez Fanfan, dormir du sommeil du juste bien mérité. La suite au prochain épisode……. à suivre.

Mars 2014,
Rédigé par LeMasc.



Magoa / In The Guise Of Men / Idensity @ La Luciole, Herblay 08/02/2014